Thứ Năm, tháng 7 08, 2010

Rythme de rue, rythme de vie hanoienne

Hanoi est une ville unique où la vie quotidienne s’affiche clairement dans ses rues et ses ruelles. Marcher dans ces dernières nous offrira des images foisonnantes d’une capitale dynamique mais paisible, statique mais énergique ainsi que des moments inoubliables tels qu’on peut les vivre dans cette ville émergente. La vie est là, très proche, observable, voire touchable et toujours accueillante.

La part majoritaire des motocycles dans les déplacements urbains de Hanoi est évidemment une des plus fortes impressions pour tous les visiteurs. Représentant actuellement environ 80% des déplacements urbains d’une métropole de plus 3 millions habitants, les motocycles sont devenus l’image la plus visible de Hanoi comme des autres grandes villes vietnamiennes depuis les années 1990s. Rapide, pratique, pas cher, les motos resteront le premier choix des citadins dans les années qui viennent quand le réseau de métro est toujours sous la forme d’un projet et que la voiture est encore un rêve. Pour connaître les sensations sur une moto dans les conditions exceptionnelles du trafic urbain, vous pouvez demander à un conducteur de xe ôm (mototaxi) trouvé à tous les coins de rues de vous amener dans quelques lieux dans la ville, touristiques ou non, en payant juste une somme modeste.

Ensuite, en pratiquant toutes les activités possibles – privées ou communes, commerce ou service, travail ou loisir, dans la journée ou bien dans la soirée – dans la rue et sur le trottoir, les Hanoïens aiment bien se montrer devant les autres. Des enfants aux personnes âgées, des hommes aux femmes, tout le monde peut faire la cuisine, manger, boire, se reposer, dormir, se couper les cheveux, se rencontrer, prendre un café, etc. sur les trottoirs qui sont en réalité l’espace de connexion de la société urbaine. Là vous pouvez gouter un plat populaire typiquement vietnamien dans un restaurant poussière (quán bụi) où on sert le phở traditionnel, des variétés de bún (vermicelle du riz), etc. Ou vous pouvez arrêter un des marchands ambulants rencontrés dans la rue pour manger des fruits tropicaux frais ou quelques autres spécialités vietnamiennes comme du tofu, de la compote liquide, etc. Manger sur la rue, ça sera vraiment une expérience du goût qu’on doit vivre pendant son séjour à Hanoi.

De plus, pour avoir des expériences personnelles comme un Hanoïen, rendez-vous soit dans un café de trottoir de la rue Triệu Việt Vương le matin ou bien à côté du lac Thiền Quang l’après-midi où on peut passer des heures tranquillement en regardant ce qui passe sur la rue ; ou bien encore, rendez-vous en tout moment de la journée sur une petite chaise d’un « thé poussière » où vous découvrirez que ce n’est pas seulement un débit de thé: c’est un forum populaire où on parle de tous les sujets, quotidiens, économiques ou bien politiques. L’après midi, après une journée de travail, faites comme tous les hommes de Hanoi qui se réunissent dans les bia hơi («bière de l’air») pour boire quelques verres ensemble, tandis que les plaisanteries fusent. Même dans la soirée, la ville est encore marquée dynamiquement avec vivacité par de nombreux jeunes qui sortent et font dans un flot de motos un tour de la ville. Il semble que la ville de Hanoi n’est tranquille qu’à partir de minuit jusqu’à 4-5 h du matin, quand les citadins se réveillent pour commencer une nouvelle journée.

Dans cette logique, la ville montre naturellement dans sa structure et sa dynamique tous les aspects de sa société transitionnelle devant ses visiteurs. Nous pouvons le constater facilement auprès de maisons-tubes combinées avec un magasin au rez-de-chaussée comme une image de l’économie urbaine ainsi qu’avec les marchands ambulants, plutôt des femmes, comme un paysage rural dans la ville. Toujours travailleuses, de l’aube jusqu’à la fin de la journée, ces marchandes ambulantes qui viennent des provinces autour de Hanoi sont une démonstration claire du lien rural-urbain dans la capitale du Việt Nam. Avec une lourde charge sur les épaules ou sur leur pauvre vélo, elles marchent ou pédalent ou poussent laborieusement leur bicyclette dans toute la ville, tournant à une ruelle qu’elles rencontrent par hasard sur leur trajet quotidien, invitant les clients potentiels à acheter leurs produits pour gagner une très modeste somme après une pleine journée de travail.

Une vie dynamique et attractive sur les rues principales n’est pas tout ce qu’on peut observer à Hanoi. Il nous reste aussi une ville calme trouvée dans les petites ruelles qui sont quasi partout dans la ville, là où les habitants ont une vie plus paisible et intime comme dans un village agricole traditionnel, mais aussi active en mêlant tâches familiales au quotidien sur ou autour des ruelles. En recevant la partie lente et sécurisante du déplacement urbain, l’espace de ruelles se transforme et joue un rôle similaire à celui des trottoirs dans les grandes rues, offrant un espace de sociabilité urbaine qui produit le sens communal ainsi que la mémoire personnelle de ses habitants comme l’exprime une chanson: «Petite ruelle, petite rue, ma maison est là; dans mon rêve, je m’en souviens souvent» (Lê Vinh – Hanoi et moi, chanson).

1 nhận xét:

  1. Article publié dans Carnets du Vietnam N°26 (numéro spécial "Hanoi, ville millénaire"): http://www.carnetsduvietnam.com/web/cdvn/cdvn26.htm

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